La pandémie COVID19 a depuis quelques mois déjà réorganisé nos quotidiens. Ainsi, on assiste à une suspension ou redéfinition de nos activités. Déjà en mi-mars, le Président de la République, M. Macky SALL, ordonnait la fermeture des écoles et universités. Ceci entrait dans le cadre des mesures pour endiguer la propagation de la COVID19. Pour beaucoup de jeunes étudiants, étudier n’est plus ce qu’il était avant l’avènement de la COVID19. Ecoles fermées, confinement, recours aux cours en ligne pour assurer la continuité pédagogique, nouveaux emplois du temps ou supports de cours, la COVID19 n’a pas fini de nous défier. Je vous partage dans cet article de LASIA Sénégal, une brève description de la situation et quelques orientations, basées sur mon vécu d’une partie et tirées d’échanges avec des jeunes.
Les cours en ligne se sont naturellement imposés aujourd’hui. Certes, la COVID19, impose à travers son mode de propagation certains gestes barrières qui impliquent la distanciation sociale. Des activités pédagogiques auparavant en présentiel sont maintenant organisées en ligne. C’est en ce sens que des plateformes virtuelles permettent le déroulement de la continuité pédagogique. Pour les étudiants de l’UVS, ce n’est pas vraiment chose nouvelle. Au delà, plusieurs institutions au Sénégal s’y sont mis pour s’adapter. C’est le cas de business schools comme l’ISM ou SupdeCo comme nous le précisent ces étudiants.
Par contre, pari n’est pas gagné. En effet, même si on parle de génération connectée, cela n’en reste pas une évidence absolue de réussir l’apprentissage en ligne (même se cela reste très possible, les preuves sont là). J’en parle dans un prochain articles avec des astuces. Ce sera dans les kebetu de Miss LASIA Senegal. Apprendre en ligne nécessite un dispositif adéquat, des ressources matérielles, un accompagnement pédagogique adapté, une certaine préparation… Plusieurs complaintes sont notées par des jeunes qui ne s’accommodent pas de cette modalité d’apprentissage. Il est commun de voir sur le web des jeunes présenter les cours en ligne comme une « arnaque ». Beaucoup ne s’y retrouvent pas. En outre, l’accès, le coût et la qualité de la connexion internet viennent tout compliquer. Mais, ce n’est pas sans débrouillardise que les jeunes s’organisent.
Il est à noter que les campus se sont vidés depuis l’annonce de fermeture des écoles et universités. Plusieurs étudiants ont rejoint leurs demeures. En ce sens, un changement d’emplois du temps s’impose et un besoin de s’activer. Un autre défi pour les jeunes. COVID19 ou non, les réseaux sociaux nous tentent H24. On parlerait de fear of missing out something (FOMO). Ce serait une peur éprouvée par quelqu’un à l’idée de manquer un événement intéressant, associée à l’idée que les autres mènent une vie plus trépidante, plus passionnante. À cela s’ajoute un désir de rester en contact permanent avec les autres sur Internet pour savoir ce qu’ils font (EN SAVOIR PLUS). En ces temps, les jeunes augmentent leur temps d’utilisation des réseaux sociaux ainsi que la diversité des plateformes utilisées. La COVID19 a exacerbé le besoin des jeunes de rester connecté.
Au fait, la pandémie est venue avec son lot de mauvaises nouvelles, la peur et la crainte installées, le confinement et la limitation des interactions sociales et sorties. Les effets du COVID19 n’épargnent pas les étudiants. Au delà, c’est notre temps et cycle de sommeil qui est perturbé (oui, je ne suis pas seule à en souffrir). Cet ensemble de difficultés est à même de redéfinir notre rapport aux études et notre productivité : procrastination, manque de motivation, sommeil durant les cours en ligne en journée, difficultés de concentration…
Autant nos appareils nous permettent de maintenir un contact social, autant ils peuvent être sources de perturbations, de stress, d’anxiété à cause d’une infobésité liée au contexte… De l’autre côté, l’infodémie suit son chemin, ce qui n’est pas sans conséquence dans notre perception de la crise.
Trouvez FYI dans ce rapport publié en avril de Hootsuite et We are Social des données relatives aux changements d’habitudes d’utilisation des réseaux sociaux. Egalement jetez un coup d’œil à la typologie des contenus consommés. So on and so forth ! Je ne vais pas ressortir les données, j’ai pris la décision de faire des articles courts. Échec lamentable ! Mais à vous la lecture, il suffit de cliquer sur le petit triangle blanc pour défiler !
La gestion de la COVID19 appelle un besoin de mobilisation au niveau national. Les étudiants n’ont pas tardé à se joindre à la lutte. En termes de sensibilisation dans les rues ou sur le web, on note l’engagement des jeunes dans des initiatives comme celle de cette étudiante de l’UVS Arame NDAO, de #fagarungirmuccu ou encore 100 mille étudiants contre le COVID19. Au delà, c’est toute une diversité de participation qui est proposée par les étudiants. Parmi ces solutions, la production de gels hydroalcooliques par les étudiants de l’ESP Dakar, de l’IPSL de l’UGB, de l’Université Assane Seck de Ziguinchor, de visières…
On note également le chatbot Abdou, programmé par de jeunes sénégalais, qui, durant plusieurs jours a sensibilisé et informé les citoyens sur l’actualité COVID19sn et la maladie. C’est en toute une preuve de résilience, un bel engagement dans le service à la communauté qui reste une mission et réalité dans nos universités.
Il est important de souligner que les implications et manifestations de la crise COVID19 restent assez hétéroclites chez les étudiants. La situation n’est pas vécue de la même manière selon qu’on soit dans une université classique ou numérique, une institution privée ou publique, résidant dans une zone ou une autre, ou encore selon certaines réalités socio-économiques. Que sera nos universités après la COVID19 ? Comment la situation va évoluer pour les étudiants les mois à venir ? Comment optimiser la période actuelle et bien la vivre ? Quid du calendrier académique avec son lot de cours, d’évaluations, d’activités de recherche ? Quelle place à accorder dorénavant à la formation à distance ? Comment impulser la recherche scientifique ? C’est un ensemble de questions que se posent les étudiants. Les réponses résident dans les décisions prises aujourd’hui par les autorités, la réactivité de tout le système mais également l’évolution de la pandémie.
Nous encourageons tous les étudiants à respecter les gestes barrières, à prendre soin d’eux et à entretenir cette belle logique de participation citoyenne. Avant tout, nous assistons à une crise sanitaire et c’est important de veiller à sa santé et se protéger, préserver ses proches.
Pendant ce temps, je télétravaille, fait mes cours en ligne et garde le sourire :-). N’hésitez pas à partager cet article avec les jolis boutons bleus en bas, si vous avez appréciez. Jërëjëf !
Miss LASIA Sénégal